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398 DE LA DÉCADENCE ROMAINE. d'hiver. Martial se moque des Egyptiens qui crurent faire un rare pre'sent à l'empereur , en lui envoyant des roses pendant l'hiver, lorsqu'elles jonchaient, pour ainsi dire, les rues de Rome. Le lis, la rose , et probablement bien d'au- tres fleurs étaient obtenus , en les arrosant avec de l'eau chaude , et en les entretenant dans un milieu chauffé artifi- ciellement, fomento aquarwm calentium el calorum apta imi- tatione. Les roses de Preneste, Tibur, Tusculum , Pœstum , avaient de la célébrité ; celles de Cyrène étaient principale- ment réputées pour leur odeur. On employait parfois pour les couronnes la feuille duNard, végétal odoriférant, dont la nature n'est pas parfaitement connue des modernes, qu'on apportait de l'extrême orient, et qui coûtait excessivement cher. En raison de ce haut prix, son usage était du meilleur genre , laulissimum , et pour la même cause l'étoffe de soie multicolore servait encore a la confection des couronnes. C'était le .degré le plus élevé du luxe des femmes. On savait aussi fabriquer des fleurs artifi- cielles, avec la raclure de corne teinte de diverses nuances. La couronne, suivant la coutume des Etrusques, était or- née de bandelettes, et c'est le tilleul qui les fournissait. En- tre l'écorce et le bois, il existe une enveloppe membraneuse très-fine, nommé phylira, qui se métamorphosait en rubans, lemnisci, gracieux appendice des couronnes. Delà , ces ban- delettes prenaient le nom de 'phylirœ, et par suite la partie donnait son nom au tout, a la couronne. —Ovid. Fast. v, le culte de Flore. — Id. Trist. v. 3 , 3.—Id. Id. v. 3, 15. — Hor. od. ii. 7. 7, 23. — H. 11, 14. —Id. Epist. i. 5,14. — Mart. vi. 80. —rx. 61. —x. 19. — xm. 127.—Plin. xii. 26. — xvi, 25. —xxi. 2. 8. 9. 10. 24. 27. 28. 30. —Senec. De vit. beat. 11. —Id. Epist. 122. — Suet. in Néron. 33.— Propert. iv. 8, 40.—Treb. Poil, in Gall. 16. — Vopisc. in Carin. 17.