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396 DE LA DÉCADENCE ROMAINE. mense de ces oiseaux il était nécessaire de se procurer. Mais, heureusement, il n'existait pas beaucoup d'Héliogabale, et l'on se contentait du duvet des cygnes d'Amyclée. —Tit. Liv. xxxix. 6. — Hor. sat. u. 4, 39. — Lamp. in Heliog. 19.—Martin. 82.—xiv. 16. Les tapisseries ne servaient pas seulement à recouvrir le triclinium ; il paraît qu'on les suspendait encore au plafond, et quand elles n'étaient pas solidement fixées, elles risquaient de tomber et de provoquer une très-désagréable confusion. — Hor. sat. u. 8, 54. — Virg. ^En. i. 702. Les fleurs jouaient un grand rôle dans les sensualités dont on accompagnait les festins. Les convives en portaient des couronnes. Bacchus amat flores, Bacchus aimait les fleurs, mais en son honneur on se couronnait spécialement de lierre. On faisait une immense consommation de roses. On avait imaginé d'en confectionner des couronnes avec les seules pétales , cousues ensemble , et je présume que pendant la durée d'un repas les convives les renouvelaient plusieurs fois, car elles devaient se flétrir rapidement. iElius Vérus, le père de Lucius, inventa un nouveau genre de raffinement : il se faisait monter un lit, recouvert de coussins, et entière- ment entouré d'un léger réseau, rempli de feuilles de roses, dont on élaguait les blanches, il s'y couchait avec ses concu- bines et, parfumé des odeurs de la Perse, il suspendait au plafond un tissu composé de lis entrelacés, velamine de liliis facto se tegebat. L'exemple fut suivi par les gens a la mode, qui prodiguèrent ainsi les roses et les lis , avec un excès toujours croissant. Cependant, bien avant JEI. Vérus, l'usage existait de se couronner de roses et d'en joncher la table. Horace et Ovide font souvent allusion a cet accompa- gnement obligé des festins : Tempora sulilibus pinguntar iota coronis , Et lutet injecta splendida mensa rosit. Ov. Fast. 5 , 335.