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VOIE ROMAINE. 377 tence, on a fait des découvertes d'habitations romaines qui sont autant de preuves matérielles et irrécusables qu'elle n'était pas seulement un chemin ou voie mais bien une rue principale du quartier, ainsi que nous l'avions prévu dans la première partie de la description que nous en avons donnée. Nous avons dit, dans la première partie de ce travail, que lorsqu'on a rencontré la voie romaine au haut de la place Saint- Vincent et en entrant dans la rue Saint-Marcel, les ornières des chars allant dans le sens de ladite rue étaient coupées obliquement par d'autres ornières aussi profondes se diri- geant sur le côté gauche de la voie encore recouverte, et pres- que parallèlement à la rue Touret. Nous pensions que c'était un indice qu'il y avait l'a un passage de ce côté. Nous avions remarqué que si l'on prolongeait la direction de ces ornières obliques sous l'île de maisons formée par les rues Saint-Mar- cel, Touret et Bouteille , elle aboutissait à l'angle de cette dernière et de la Côte-des-Carmélites, pour cela nous étions dans le doute si c'était l'indice d'une autre voie partant de la rue Saint-Marcel et se dirigeant obliquement sur la gau- che, ou si c'était un espace libre formant une place. Nous avions remis la solution de cette question à la reprise des travaux dans les rues Touret et Bouteille. Les fouilles nouvelles n'ont pas précisément décidé cette question; cependant elles ont fait voir qu'il n'y avait pas de voie antique sous la rue Touret, mais que néanmoins depuis ladite rue Touret jusqu'à la Côte-des-Carmélites cette partie de la voie devait être d'une bien grande largeur, puisqu'elle permettait aux voitures d'aller un peu dans tous les sens. Ceci a été prouvé par des pavés romains découverts en construisant des maisons rue Bouteille, tandis qu'on n'en a pas trouvé sous le sol même de la rue, mais bien au con- traire des restes de constructions qui démontraient que le