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29G                   M. DE MIRECOURT.

Si nous voulions user de représailles envers M. de Mire-
court et lui emprunter sa méthode d'insinuations , nous di-
rions de M. de Mirecourt : « Il pratique, dit-on, le chantage î
mais nous ne voulons pas le croire , c'est impossible , c'est in-
croyable. » Ce procédé nous répugne. Nous dirons simple-
ment : non, M. de Mirecourt ne trempe pas dans cette igno-
ble industrie, par laquelle quelques misérables déshonorent
la presse. Il suffît, pour s'en convaincre, de remarquer que
parmi les biographies les plus agressives publiées par lui,
se trouvent celles de personnages dont la position de for-
tune leur eût facilement permis d'acheter son silence s'il eût
 été à vendre. D'un autre côté , la plus grande part de ses
 éloges est réservée à des demi-célébrités qui ne passent pas
 précisément pour être millionnaires. Ces faits sont con-
 cluants et ne laissent pas l'ombre d'un doute sur l'honnêteté
 pécuniaire de l'œuvre de M. de Mirecourt. Quant h sa mora-
lité, c'est autre chose. Il suffit de parcourir ces petits livres
 pour se convaincre de la profonde immoralité de cette en-
 treprise , qui affiche des prétentions littéraires et qui n'est
 rien qu'une spéculation de librairie, uniquement basée sur
 le scandale.
                  DU DROIT DES BIOGRAPHES.

    Avant de passer à l'examen des brochures de M. de Mire-
court, il est indispensable de juger la légitimité de son œuvre.
Cet homme a tant braillé la dignité, l'honnêteté et presque
la sainteté de sa mission qu'il va jusqu'à appeler providen-
tielle, qu'avant de voir comment il a rempli cette mission, il
convient d'en approfondir le droit et le principe. Jusqu'où
va le droit de la biographie, je parle delà biographie vivante,
car la biographie des morts rentre dans l'histoire ? Ce droit
 s'arrête évidemment à la personnalité, c'est-à-dire à la vie
 privée.