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DE LA DÉCADENCE ROMAINE. 293 pereurs romains; et quand Héliogabale, voulant faire preuve de puissance, ordonnait, par exemple , qu'on lui apportât dix mille rats ou mille belettes ; il fallait bien les trouver. 11 exigea un jour qu'on lui fournît un millier de livres de toiles d'arraignées. On raconte qu'on en trouva dix milliers, ce qui lui fit dire que Rome devait être une bien immense ville. Cela prouvait aussi que les habitations ne se distinguaient pas par une grande propreté. Non seulement ses familiers étaient somptueusement traités, mais encore ses animaux favoris. Il nourrissait ses chiens avec des foies d'oie-, ses chevaux avec des raisins d'Apamène (en Bithynie), et ses lions avec des faisans et des perroquets. Pour effacer la magnificence de ses prédécesseurs , il faisait accommoder des pois avec des grains d'or, des lentilles avec des pierres précieuses , nommées eéraunies, des fèves avec de Yelectrum , et du riz avec des perles. En outre , en guise de poivre , il saupou- drait de poussière de perles les poissons et des truffes. — Lamprid. in Heliog. 28-19-25-26-20. P. SAINT-OLIVE. ( La suite au prochain numéro ) .