Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
284              DE LA DÉCADENCE ROMAINE.
 de respect a l'empereur. Heureusement, l'esclave chargé de
la matella s'étant aperçu de la mauvaise intention du dénon-
ciateur, eut l'adresse d'enlever l'anneau du doigt de son maî-
tre, et montra qu'il le tenait dans sa main. — Mart. i. 38.
m. 82. xiv. 119. ~ v i . 89. — Juven. m. 105. — vi. 264. —
Hor. sat. 1, 3, 90. — Pétr. satyr. 27. 41. 47. — Suet. in
Claud. 32. —Lamp. in Heliog. 31. — Senec. de benef. m.
26. — Plin. xxxui. 14.
   Comme si l'ivrognerie n'eût pas assez excité a la débauche,
on avait des coupes recouvertes de sujets excessivement lu-
briques, et l'on prenait plaisir à boire au milieu des obscé-
nités, per obscenitates bibere. Héliogabale possédait de grands
vases d'argent, ornés des sujets les plus licentieux. De la
part de ce puissant adorateur des jouissances matérielles,
rien ne peut étonner ; mais l'usage de la poterie, illustrée de
lascivetés, était tombé dans le domaine du vulgaire. Un ama-
teur de Lyon a dans sa collection un débris trouvé à Four-
vière, de cette poterie rouge si commune dans l'antiquité,
et sur lequel est figuré un sujet de la plus grande lubricité.
11 existait des vases dont le nom, phallovitroboti, indique la
forme et la matière. On buvait parfois vitreo Priapo, et le
Priape de pâte, Priapus siligineus, Pria/pus à pisiore factus,
satisfaisait la gourmandise et l'esprit libertin des convives.
On savait donner toutes sortes de formes a la pâte, ainsi
qu'aux objets de douceur et à la crème. — Plin. xiv. 28. —
xxxu. 2. —Lamprid. in Heliog. 19. 24.—Capitol, in Pertin. 8.
—Juven. H. 95. —Petron. 60. — Mart. xiv. 69. - xm. 10.
                                                    —
   S'il existe une circonstance atténuante en faveur des Ro-
mains, elle peut se tirer de leurs habitudes et même de leurs
cérémonies religieuses, qui les accoutumaient aux exhibi-
tions les plus compromettantes. Ce qui nous paraît une énor-
mité était pour eux un accident presque journalier, et même
consacré par la religion. Saint Augustin, dans le récit des