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254                        BIBLIOGRAPHIE.
 veaux dès que la force attractive qui préside à leur formation
vient à être annulée. Corps inertes et homogènes, les minéraux
ne se propagent pas et ne meurent pas ; en changeant de
forme ils continuent d'exister, ils subsistent.
   « L'herbe des prairies, les fleurs de nos parterres, les arbres
de nos vergers ou des forêts, augmentent de volume ainsi que
les minéraux ; mais, sortis d'une graine et n'ayant pas été formés
de toutes pièces, ils croissent par un admirable travail intérieur,
c'est-à-dire que, sous l'influence d'une chaleur qui leur est propre
et d'un appareil médullaire analogue au système nerveux gan-
glionnaire des animaux, ils possèdent une vie organique, une
sorte de sensibilité ou excitabilité contractile, en rapport avec la
simplicité de leurs fonctions nutritives el génératrices. Alimentés
par les sucs de la terre et par l'air qu'ils absorbent extérieure-
ment , rafraîchis par les eaux pluviales ou par de douces rosées,
les végétaux naissent, respirent, sommeillent, se développent,
se propagent, dépérissent, meurent, et présentent déjà quelques
mouvements assez apparents, sans toutefois pouvoir quitter d'eux
mêmes le sol auquel ils sont fixés par leurs racines ; aussi, la vie
consistant surtout dans la sensibilité, l'intelligence et les mouve-
ments libres ou volontaires, les végétaux ne vivent, pour ainsi
dire qu'à demi, ils végètent.
   — A un plus haut degré dans l'échelle de la vie, se présen-
tent les animaux ou êtres animés non responsables de leurs actes;
sortis, comme nous et le même jour que nous , des mains du
Créateur ; compris dans sa bénédiction et dans son alliance ; ici-
bas compagnons de nos misères ; ayant, dans certaines classes,
un double système nerveux, même une sorte d'âme asservie à
des organes symétriques, solidaires et détachés du sol, montrant
parfois une sensibilité, une chaleur de sentiment plus vive que la
nôtre ; avec des mouvements spontanés , des sens exquis , de la
mémoire, des besoins instinctifs , des penchants héréditaires ou
acquis, enfin des passions dont, nous le répétons, ils ne sauraient
être comptables, privés qu'ils sont de cette capacité d'intelligence
qui perçoit, qui réfléchit, qui raisonne, qui juge, qui choisit libre-
ment, qui veut.