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LES INONDATIONS EN FRANCE. 225 Ces cours d'eau trouvent déjà , par le boisement des terrains dénudés, une grande diminution pour le volume des crues aux- quelles ils sont sujets. Mais il sera utile aussi de pratiquer pour ces mêmes cours d'eau (au moins dans une certaine mesure), des digues latérales en terre ou des équivalents qui limitent le lit des crues ordinaires , tout en lui laissant un assez large dé- bouché pour ralentir l'impétuosité des eaux en raison de la lar- geur de leur section d'écoulement. Les affluents importants des rivières flottables ou navigables étant eux-mêmes aussi modérés, il y aura d'autant plus de mo- dération dans la crue des grands cours d'eau que leurs affluents, quoique moindres, seront mieux réglés. On obtiendra un tout coordonné. Ces travaux de digues latérales aux affluents, nous n'en don- nons point ici l'évalution. Nous exposerons plus tard quels se- raient les moyens que l'on pourrait employer pour parvenir promptement à l'établissement de ces petits travaux qui ont bien leur importance. Nous pensons que la solution qui sera proposée pourra per- mettre une prompte exécution. RÉSUMÉ. En résumant ce deuxième mémoire, nous dirons : avec six cent millions on peut établir des digues latérales à toutes les rivières navigables et flottables qui couvrent la France ; — nous espérons même que cette dépense pourra être amoindrie. Les travaux de boisement doivent être fixés et imposés par une loi, en laissant à l'administration publique le droit de n'im- poser ces travaux de boisement que par zones horizontales avec de larges intervalles non boisés. La surveillance des travaux de boisement sera confiée aux gardes-champêtres organisés hiérarchiquement, et sur des bases sérieuses. Tout propriétaire, chargé d'un boisement, recevra une prime annuelle qui sera une large rémunération, et par ce système 15