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220 LES INONDATIONS EN FRANCE.
Quant à la nature des plantations , elle doit varier avec les
localités, avec la nature du sol, avec son exposition, etc. : mais
il faudra toujours choisir de préférence les arbres et les arbustes
à croissance rapide, afin que le sol soit plus tôt garanti.
Ici l'intérêt privé sera d'accord avec l'intérêt public et le pro-
priétaire cherchera toujours à établir des plantations qui soient
pour lui une ressource par leurs produits.
Nous ne donnerons ici aucune évaluation sur le chiffre qu'il
sera convenable de payer annuellement par hectare pour prime
de plantations réussies et entretenues ; mais nous estimons qu'une
loi ou tout au moins un règlement administratif devra fixer' le
chiffre, en fixant aussi les conditions auxquelles chaque planteur
devra satisfaire. Ici l'administration forestière pourra fournir
d'utiles documents.
Plusieurs communes sollicitent la vente de leurs terrains com-
munaux. Ce serait peut-être une occasion de donner satisfac-
tion à des demandes si souvent répétées, mais en imposant des
conditions de boisement qui viendraient concourir au but que
nous poursuivons.
Ainsi on pourrait aliéner une partie des terrains communaux
qui sont en pente ou qui forment des collines et des montagnes.
On imposera la charge aux acquéreurs de boiser, de planter ces
terrains par zones horizontales de dix à vingt mètres d'épaisseur,
en alternant avec des zones de cent à cent cinquante mètres de
largeur qui seraient réservées pour prairies ou pour cultures.
Une pénalité ou une déchéance de la vente, serait prononcée
par la loi ou par le règlement pour l'acquéreur qui n'aurait pas
planté et assuré la végétation des terrains dont il aurait eu la
concession.
Cette concession ne serait définitive si l'on veut qu'après cinq
années d'épreuves pour constater le bon état du boisement.
Par de semblables moyens, on arrivera à un boisement et Ã
un boisement sérieux, bien établi, et surtout bien entretenu.
A cet égard, la prime annuelle est le meilleur moyen de ga-
rantie.
Pour le récolement des plantation, on emploierait le garde