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                 DE LA DÉCADENCE ROMAINE.                  203

    La description que Pline donne du ver-a-soie, du bombyx,
n'est pas parfaitement claire. On sait que le célèbre natura-
 liste n'était presque qu'un compilateur, et qu'il avait très-peu
observé. En cela comme dans beaucoup d'autres choses, il
se fait l'écho d'une multitude d'opinions inexactes, erronées
et souvent absurdes. On croirait d'après lui que le bombyx
dépose sur les arbres une espèce de toile d'araignée. Ce
fut Pamphila de l'île de Céos qui inventa l'art de dévider cette
matière et d'en tisser une étoffe assez légère et transparente,
 Ut denudet feniinas veslis. XI. 26.
    L'île de Cos fournissait aussi le bombyx. Après rénumé-
ration un peu obscure des divers états par lesquels passe
l'insecte, ce qui a le plus de rapports avec nos opérations
 sur le filage de la soie se trouve dans ce passage : Quœ vero
 cœpta sint lanificia humore lenlescere ,mox in fila tenuari
junceo filo. Lorsque cette enveloppe laineuse commence à
s'amollir dans l'eau, on la dévide sur un fuseau de jonc.
L'auteur ajoute plus bas : Nec puduil has vestes usurpare
eliam viros, levitatem propter œstivam           Assyria tamen
bombyce adhuc feminis cedimus. Les hommes n'ont pas eu
honte d'usurper ces vêtements à cause de leur légèreté esti-
vale... Nous laissons cependant encore aux femmes le bom-
 byx d'Assyrie. Plin. XI, 27. Ce bombyx d'Assyrie donnait
probablement une soie plus fine, ir produisait aussi de la
 cire comme les abeilles, id. id. 25.
    Pausanias décrit le travail du ver a soie, et ce fut sous
Justinien que cet insecte commença à être bien connu en
occident. L'historien Zonaras dit que les Romains fabriquèrent
alors de la soie. Jusqu'à cette époque, les marchands de
Perse la leur avaient apportée. —Notes sur Virg. par Des-
fontaines       Georg. Il, 121. —Les étoffes de soie se ven-
 daient a Rome dans le vicus tuscus, la rue des Toscans, •—
Mart. epig. XI, 28, — située entre le Palatin et le Vélabre.