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142               DES INONDATIONS EN FRANCK.
des palissades n'ayant pas un mètre de hauteur, ont préservé des
 terrains et des maisons bien peu solides. »
    La violence des eaux a été amortie le long des rives de la
Loire par les moindres obstacles, et cependant ces eaux inondaient
la plaine à près de quatre mètres de hauteur, elles renversaient
des murs et des maisons à Tours; tandis que derrière des vignes,
des haies ou des pépinières on a vu les maisons les plus fragiles
conservées. On a pu juger par la nature des dépôts de la manière
dont la violence des eaux était amortie. Dans les bois et même
dans les vignes ou derrière les haies, on trouve des dépôts de
limon de six à douze centimètres d'épaisseur, tandis qu'à droite
et à gauche de ces faibles abris on rencontre d'énormes dépôts
de gravier.
   On le voit donc à l'aide du système simple, dont nous pro-
posons l'application si facile et si peu dispendieuse, on peut
préserver presque toutes les contrées agricoles des désastres qui
sont trop souvent la suite des inondations , et l'on peut même
utiliser ces inondations au profit des terrains submergés.
   Mais pour cela il faut de l'ensemble dans la manière dont ces
humbles travaux sont coordonnés : si les moyens sont petits le
résultat est grand ; ne dédaignons donc pas ces modestes travaux,
espérons qu'en vue d'un si grand résultat, chacun s'empres-
sera d'apporter son tribut        aussitôt que, par un règlement
d'administration publique, le gouvernement dans sa sagesse aura
imprimé une certaine unité d'action et une impulsion énergique
pour l'exécution de ce système sur plusieurs de nos fleuves.
    11 nous reste à examiner le système que nous proposons au
point de vue de la salubrité.
    Les crues ordinaires, dans ce système, inonderaient une cer-
taine étendue des rives que l'on cherche à préserver aujourd'hui
par les digues insubmersibles en renfermant le cours des fleuves
entre ces digues. Remarquons d'abord que les eaux, alors qu'elles
ne renversent pas les digues, ne finissent pas moins par s'in-
filtrer sous le sol ou à travers les digues et à produire des parties
marécageuses par derrière.
  Dans notre système au contraire (et c'est ce que l'on constate