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132 DES INONDATIONS EN FRANCK. sivement en dépôt de vase , de terre , de sabte , de gravier , de cailloux, ete. CHAPITRE III. MOYENS DE REMÉDIER AUX INONDATIONS. On doit, selon nous, chercher les moyens de remédier aux inondations dans les limites du possible , et même dans les li- mites des choses réalisables dans un avenir très-prochain.—Plus tard on pourra, on devra chercher à faire mieux. Ces moyens se réduisent à deux : 1° amoindrir les effets des inondations ; 2° tirer parti du mal inévitable de ces inondations, et chercher à le changer en bien. Nous ne pouvons rendre les inondations désormais impossi- bles -y nous croyons ne l'avoir prouvé que trop bien, puisqu'on ne peut rien assigner de certain ni sur les époques de ces désastres, ni sur l'étendue qu'ils peuvent prendre. Mais nous pouvons cher- cher les moyens d'en atténuer les terribles effets , et d'en tirer parti jusqu'à un certain point au profit de l'agriculture. 1° Amoindrir les effets. Etudions d'abord la nature, et voyons s'il est possible de l'imiter. Les fleuves et les rivières présentent tantôt des parties de leur cours resserrées dans un espace étroit, tantôt des parties offrant un lit large mais peu profond (c'est ce qu'on nomme des rapides ou des ravins) -, ici les eaux sont rapides ; plus loin ce sont des parties profondes ; là les eaux s'écoulent lentement. Dans les rapides on remarque que le fond du lit est résistant ; il offre, soit un gravier agglutiné, soit une roche. Au contraire dans les eaux tranquilles, la terre végétale ou le limon, en se déposant, forment la première couche du lit, jusqu'à ce qu'une crue d'eau apportant plus de vitesse dans le courant, emporte plus loin ces réserves d'engrais tout naturellement amoncelées. La Loire et l'Allier, la Creuse, la Vienne, le Cher, la Nièvre, le Rhône, le Doubs, l'Ain, la Loue, la Bienne, la Saône, la Moselle, la Meurthe nous ont présenté les alternances que nous venons de décrire. Voilà pour le lit.