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122           DE L'INFLUENCE DES BEAUX-ARTS

auxquels elle ne pourrait devoir qu'un succès passager.
Aussi son gouvernement a voulu remédier immédiatement
au mal ; il n'a pas cherché à temporiser avec le présent, en
remettant au lendemain le soin de l'avenir; il a organisé avec
un ensemble admirable l'enseignement du dessin dans toutes
les villes manufacturières.
   Nous lisons dans la Revue des Beaux-Arts, de cette année,
que notre alliée s'est empressée, après l'exposition de 1851,
en voyant par où elle faiblissait, de créer trois cents écoles
de dessin, un grand nombre de musées industriels, trois
cent quinze places de professeurs et un inspectorat par
chacun de ses comtés ; 55,000 jeunes gens ont suivi les
écoles et le nombre en est maintenant porté a 70,000, où
s'arrêtera-t-il ?
   Il est bien évident , que nous ne suivons pas cette
marche progressive , il s'en faut de beaucoup ; l'avenir
le prouvera mieux que tout ce que je pourrais dire à ce sujet,
et je m'écarterais d'ailleurs du plan que je me suis tracé,
en m'étendant davantage sur des questions que je n'ai pas
mission de résoudre.
   En résumant ce que je viens de dire , il est facile
de conclure que, puisque les beaux-arts ont prêté un si
puissant concours à notre prospérité , il faut redoubler
d'efforts pour les propager. Ici, dans le sein de l'Académie,
il n'est pas besoin de vous demander de nous tendre une main
amie, mais en dehors de cette enceinte ne pourrait-on pas
désirer que tous ceux qui sont liés par leurs intérêts à cette
immense industrie lyonnaise , ou qui ont un sentiment de
nationalité dans le cœur, ne perdissent pas de vue les
efforts de nos voisins ? L'Angleterre n'est pas seule à or-
ganiser des écoles, l'Autriche et d'autres nations vont suivre
cet exemple. Mais que pourrait craindre Lyon si Lyon le
voulait? Une ville de trois cent mille âmes, qui compte tant