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LE VENDREDI-SAINT. 73 tin ; Hélène , femme de l'empereur Julien ; Constantina , femme de Gallus. Les unes moururent a Vienne, d'autres en Bythinie. Le souvenir d'une vertu si incomparable fascina en quelque sorte l'Orient et l'Occident, qui s'allièrent et se confondirent dans un même sépulcre. Non seulement j'ai pu constater par moi-même l'unité , l'immutabilité de notre foi, mais encore la filiation de notre culte avec celui des Juifs. A ne prendre que le temple de Salomon et une de nos vieilles basiliques , on retrouve dans l'un comme dans l'autre trois parties : un portique extérieur, une nef inacces- sible aux fidèles et un sanctuaire où le prêtre seul pouvait pénétrer. Essayons, d'après cette donnée, de retracer la configuration intérieure et extérieure de Saint-Laurent hors les murs. Aujourd'hui encore, on entre dans cette vieille basilique par un porche surmonté d'un toit a trois pignons soutenus par quatre colonnes de granit. De ce porche on pénètre dans une cours carrée appelée Atrium, entourée de galeries cou- vertes, retraites affectées aux pénitents et aux mendiants. Après le porche vient le vestibule proprement dit. L'ensem- ble de l'édifice a la forme d'un parallélogramme se terminant à l'une de ses extrémités par trois absides. L'intérieur est divisé en trois nefs par deux rangées de huit colonnes io niques en granit et en marbre. L'area, ou pavé, se compose d'une marqueterie en marbres de diverses couleurs ; si nous nous transportons à l'autre extrémité, nous voyons au milieu de l'hémicycle le siège episcopal, cathedra, et un banc demi-circulaire, subselium, pour les prêtres. Cet es- pace s'appelle presbyterium. Le sanctuaire au milieu duquel se trouve l'autel est enfermé par une balustrade et fermé pendant la célébration des saints mystères par la porte sainte gardée par deux acolytes. Les chantres, les diacres et les sous-diacres avaient leurs places réservées en deçà du sanc