Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
556                   UltiAGE ET VIZILLE.

soirées d'hiver, les traditions du pays ou les légendes de la
montagne. Depuis deux siècles et demi l'édifice est resté le
même ; mais si l'industrie a disposé de l'intérieur dans un
but très-utile, tout, autour de l'ancienne demeure de Lesdi-
guières , a subi également de grands changements. Ce n'est
plus une somptueuse prodigalité avec la misère et le malheur
à ses côtés , c'est la richesse acquise par le travail avec le
bien-être et la félicité. Ce n'est plus un seigneur qui com-
mande impérieusement a ses manants , ce sont des ouvriers
qui travaillent avec assiduité pour leurs maîtres et pour eux.
   Pour se rendre de Vizille à Grenoble , on peut suivre la
route impériale n° 85 , qui s'embranche à celle de Sisteron
dans le village du Ponl-de-Claix. La distance par cette voie ,
qui est la plus longue , est d'environ 17 kilomètres ; en la
suivant on passe devant l'importante usine destinée au traite
ment des substances métallifères des Alpes, et que la Société,
dirigée par M. le comte de Certeau , a fait construire , il y a
quelques années, à Saint-Joseph près de Vizille. L'autre
route, dont la longueur n'est que de 13 kilomètres, conduit a
Grenoble par Brié, Tavernolles , Eybens ; après avoir gravi la
première colline, qui offre partout une culture riche et variée,
on arrive à Brié , en parcourant le sommet d'une montagne ,
d'où la vue plonge a quelques centaines de mètres sur la
gracieuse vallée de Vaulnaveys et ses riants alentours. Ce fut
a Brié que, le 7 mars 1815 , le jeune colonel Charles de La-
bédoyère , commandant le 7mc régiment d'infanterie de ligne ,
vint rejoindre , à la tête de ses soldats , Napoléon , qui em-
brassa l'aigle du drapeau en lui disant : « Colonel , je n'oit-
< blierai jamais ce que vous faites pour la France et pour
 <
 .
u moi, » Le soir même , à sept heures et demie, l'avanl-
garde impériale se présenta devant l'ancienne porte de Bonne
et bientôt après l'empereur entrait dans Grenoble au milieu
de l'enthousiasme et des acclamations universelles.