Revue du Lyonnais » série 2 - n°12 ( 1856 ) » pp.553

                        URIAGE ET VIZ1LLE.                 553

   Au-dessus de l'autre porte , qui conduit au parterre , on
lisait gravé sur une tablette en marbre noir :
                  FELICIBUS AUSP1CIIS HENRICI IV
                             FRANCIS
               NAVARR^QUE REGIS INVICT1SSIM1 ,
                    PACE TERRA MAR1QUE PARTA
           FRANCISCUS BONNA DIGUERIARUM DOMWUS ,
                    DELPMNATUS PROREX , TOT
                  BELLORUM SUPERSTES SECESSUM
                   HUNC S1B1 SU1SQUE EREXIT ANNO
                        SALUTIS MDCXX.
Et au-dessous :
                    DEUS IVOBIS HMC OT1A FEC1T
                     M J R POST OTIA VIRT13S.
                      AO

   Dans le jardin on voyait aussi un Hercule armé de sa
massue en bronze massif ; cette statue , due au ciseau de
Richier, sculpteur et ami du connétable , a été depuis trans-
portée dans le jardin de la ville de Grenoble. Du parterre .
situé devant la façade méridionale de l'édifice , on monte
vers un immense perron composé de cent marches et de
plusieurs paliers , d'où la vue plonge sur un large canal et
sur le parc qui occupe la partie de la vallée située entre la
Romanche et le pied de la montagne.
   Cette splendide demeure est restée entre les mains des
descendants du maréchal de Créqui, duc de Lesdiguieres et
gendre du connétable , jusque vers la fin XVIIe siècle que
cette terre passa , par succession , à la famille de Villeroi
C'est du dernier duc de ce nom qu'elle fut acquise , en 1775,
par Claude Périer, négociant à Grenoble, qui restaura l'inté-
rieur du château prêt a tomber en ruines, et y créa d'abord
une fabrique de papiers peints qu'il remplaça , dans la suite ,
par une des plus importantes manufactures de toiles peintes