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URIAGE ET VIZILLE. 11 est peu de contrées en France qui puissent être com- parées h l'ancien Dauphine pour la beauté des aspects, la richesse du sol, la variété des produits et même celle du climat. Tout ce qui peut contribuer à la prospérité d'un pays semble avoir été réuni dans cette province : l'agriculture lui assure d'abondantes récoltes, le commerce anime ses fa- briques, l'industrie exploite ses nombreux produits, la nature enfin lui prodigue ses faveurs par les richesses infinies qu'elle y étale et les scènes grandioses qu'elle y déploie. Enlacé par des montagnes qui s'enorgueillissent de leurs riantes prairies ou qui élèvent vers le ciel leurs cimes ma- jestueuses, arrosé par des rivières au cours limpide qui fécondent ses plaines fertiles ou par des torrents impétueux qui sillonnent ses vallées pastorales, le Dauphine ne peut envier aux autres contrées ni leur climat, ni leurs montagnes, ni leurs fleuves, ni leurs produits ; seul, il possède dans son vaste territoire ce qu'elles ne peuvent présenter que dans leur ensemble. La beauté de quelques-unes de ses villes, le grand nombre de ses productions naturelles et la multitude des sites connus qui s'y trouvent, tout concourt a le rendre cher à ses habitants et à y attirer le flot des visi teurs. Aussi le touriste impatient de continuer la série de ses voyages, l'étranger avide de parcourir de nouvelles régions ne manquent point aux premiers jours du printemps