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                  SUK l E CHATEAU DE TRÉVOUX.
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    Louise de Savoie, mère de, François 1 et cousine germaine
de Suzanne, pour se venger du connétable qui avait repoussé
son amour, lui fit intenter devant le Parlement de Paris un
procès qui ne tendait à rien moins qu'à le dépouiller de toutes
les terres qu'il avait recueillies dans la succession de sa femme.
Elle en obtint même le séquestre avant le jugement. Outré de
tant d'injustice, le connétable trahit le roi et prit le parti de
Charles-Quint. On sait combien de malheurs sa défection attira
sur la France.
    François Ier fit confisquer ses biens et ses terres. Le jeudi 17
septembre 1323, Pierre de la Guiche, bailli de Mâcon, vint à
Trévoux prendre possession de la Dombes. Anthoine Fontaines,
Michel Gaite et Vincent Montent, échevins, lui remirent les clés
de la ville ; Anthoine Lymanda , ehâtelin , lieutenant de Pierre
d'Arcy, lui remit celles du château qu'il confia à Jehan de Rancé,
seigneur de Gleteins. Claude de Chavard, erieur public de Tré-
voux, lut à son de trompe et afficha dans tous les carrefours de
la ville la proclamation suivante :
    « De par le Roy, seigneur et baron de Beaujolois, l'on fait
assavoir que la baronnie et seigneurie de Beaujolois est prinse ,
mise et reduicte soubz la main du roy notre dit seigneur. L'on
fait inhibitions et deffences à messire Charles de Bourbon et à
tous eulx disans ses officiers et autres, sur peine de confiscation
 de corps et de biens, que contre et au préjudice desdites prinse
 et maiu mise ils n'ayent a attempter ou innover directement
 ou indirectement, et aucunement empescher l'effect d'icelle.
 Item l'on fait inhibitions et deffences à tous les vassaux de ladite
baronnie qu'ils n'aient a recognoistre ny faire hommage, adhe-
 rance, ny obeyssance a messire Charles de Bourbon sus semblables
 peines, et mesmement d'encorir félonie et perdre leurs fiefz. En-
 cores l'on fait inhibition et deffences à tous redevables a la reeepte
 dudit pays de Beaujolois de non payer leurs deniers a autre que
 au trésorier estably pour le roy en ladite baronie, et ce sur peyne
 de perdre ce qu'ilz payeront et de leur faire repayer encores une
 autre foys (4 ). »

  (1) Arch. de l'Empire, p. 1389, cote 390,
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