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                            DE GUICHENON.                      431
Toutefois, je, qui désire vivre et n'ai pas vouloir dès encore mou-
rir, si que dessus est dict, aymerois mieulx moy en aller, ce-
pendant que ay jambes qui me peuvent porter que attendre tant
que on me les eust tranchées.
   Pour ce, ma très-redoubtée dame, comme dit est, supplie,
que sur ce, par le dit porteur vous plaise moy mander vos bons
pleisirs pour iceulx de tout mon pouvoir accomplir, aydant Dieu,
qui par sa grâce doint à mon très-redoubté seigneur et à vous
l'augmentation de honneur, accroissement de santé, accom-
plissement de désirs, avec joye sans fin.
    Escript à Rypaille, le III e jour de juing.
                 Vostre très-humble obbeissant subj.ect et serviteur,
                                            PJSRRINET DUPIN.


   A la supplique de Dupin était joint un mémorial en forme
de questionnaire qui s'appliquait à autant de points diffé-
rents de la chronique qu'il avait à composer, et sur lesquels
il sollicitait, nous ne dirons pas des éclaircissements et des
conseils, mais bien des solutions toutes faites, ou pour tout
dire des ordres sur le sens et la portée qu'il devait donner
à son récit. Grâce à l'intervention intéressée de la duchesse
de Savoie Mme Yolande de France, messire Jean Favre fil
enfin droit aux réclamations de Dupin en lui transmettant
les instructions nécessaires pour l'accomplissement de sa
lâche.
   Nous devons à Dupin'la Chronique du comte Rouge
 (Amédée Vil) qui ne comprend pas moins de quatre-vingt-
quatorze chapitres, et qui renferme des parties curieuses et
intéressantes. Nous lui devons encore un service, celui de
nous avoir transmis le nom de l'auteur de l'ancienne Chro-
nique de Savoie qui ouvre la série des Monumenta historien
palriœ. Cabaret, tout étrange qu'il paraisse, est le nom de
cet auteur que Perrinel Dupin rappelle fréquemment dans
sa Chronique du comte Rouge , ainsi que l'a remarqué M.