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                         DE L'iNFINf.                       3/5

plus vive joie pour l'amour que de voir resplendir ses per-
fections sur ces miroirs libres et intelligents, qui lui offrent
comme des images de ses propres personnes ; et, ses délices
sont d'habiter avec les enfants des hommes. De même que l'In-
fini, la création ne trouve son motif et son principe que dans
l'amour.
   Cette vérité s'échappe du fait même. Que le sacrifice soit
le point culminant de la perfection humaine, c'est ce qu'ont
proclamé les siècles, ce que les traditions et le sens com-
mun répètent, ce que prouve la théologie, ce que l'Evangile,
au reste, nous a enseigné. Le cœur lui-même, lorsque l'amour
est en lui, sent que sa vertu souveraine est de se donner,
conséquemment à la perfection souveraine, dans laquelle il
doit être a jamais consommé. Rien, ici-bas, de plus grand
que le don de soi. Aux yeux des plus ignorants, l'abnégation
est la première des vertus, celle qui fait les héros et les
saints et, dès ce monde, met la gloire au front de l'homme.
Si le cœur l'a senti, la raison en voit ici la grande preuve :
le don de soi est la loi même de l'Infini. A cette place,
l'homme est entièrement éclairé. Il a une condition méta-
physique d'existence, puisqu'il existe ; il faut la prendre dans
l'Être.
   La notion de l'homme ne peut provenir que de la notion
de Dieu. L'Infini ne saurait agir hors de lui autrement qu'en
lui-même. C'est là qu'il faut prendre la donnée de la Créa-
tion.


             L'HOMME CKÉÉ A L'IMAGE     DE   L'INFINI.




    L'Infini tout entier n'est qu'un don infini. En lui tout est
amour, c'est-à-dire, mouvement hors de soi, mouvement de-
l'ètre vers l'être, répulsion radicale à l'orgueil , qui est le