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3ii8                  ESTIËNNE DU TKONCUET.
« Et depuis tresbuché        de si haute faveur
v Par un vent fortunal
<                             de mauvaise saveur,
v. Ou par l'arrest fatal     de volonté plus haute,
« A maintenant loisir        de juger de sa faute.


« Madame, Dieu, le temps, la fortune et l'Edict (1)
« Ont mis en tel malheur du Tïonchet dessus dict,
« Que, par mauvais destin, un moment l'a faict estre
« Fraudé de son espoir, de son bien, de son maistre.
« Puis l'exécrable temps de la guerre inconnue
< A laissé sa maison de meubles toute nue.
'
« Sa femme, ses enfants, heureusement bien nez,
« Par si tristes malheurs tristement fortunez;
\ Leur bien fort embrouillé, leur substance ravie,
 <
 A Et luy réduit au point d'y confiner sa vie :
 •
« Après avoir esté prisonnier en l'assaut
 < Du pauvre Montbiison, prest à bondir ce saut
  <
  •
« Duquel on parle tant, par guerre sanguinaire,
 « Sans la faveur qu'il eut d'un astre débonnaire.
« Depuis, l'Edict du Roy, pour l'achever de peindre
« Luy marqua son logis (non pour se vouloir plaindre)
 « Dans les suppressions des pauvres financiers.


« Suppliant humblement qu'à Vostre Majesté,
«: Il plaise le remettre ainsi qu'il a esté
« Couché dans vostre estât et aux gages remis :
« C'est tout un de combien, pourveu qu'il y soit mis,
« Car vostre estât n'a point un mestier si petit,
« Qu'il ne soit assez grand pour le sien appétit :
« Le faisant sommelier, s'il n'est bon secrétaire,
« De ses malheurs passez bien peu le fera taire,
'<. Et pourveu qu'il ne soit thrésorier ou laquay

   (Vj L'édit Ax\ roi qui supprima sa charge de trésorier