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32i KSSAI sua L'HISTOIRE e la fin du XVIII siècle, devinrent, comme k leur origine , l'objet des plus vives contestations. Il en sortit un dernier perfectionnement, ce fut l'institution du concours qui fut dé- crété en 1788. Le premier essai dépassa toutes les espérances , et, en donnant d'emblée une grande valeur a ce nouveau mode d'élection , il en assura à jamais l'avenir. Ce fut M. A. Petit qui ouvrit brillamment la série des élus (1). Le concours devint la source d'une splendeur nouvelle pour la chirurgie lyonnaise; il éleva le majorât de nos hôpi- taux à un rang de premier ordre, en y appelant tous les mé- rites et toutes les capacités chirurgicales. C'est de cette pépinière féconde qu'est sortie cette foule d'hommes distingués, dont notre art et notre cité s'honorent également ; l'Académie a accordé les honneurs de l'hospita- lité à la plupart d'entre eux (2) ; il en est plusieurs autour de moi dans cette enceinte : parmi eux nous remarquons avec douleur une place vide, qui rappelle une perte récente et irréparable que déplore l'Académie ; nous voulons par- ler d'un homme qui fut longtemps parmi nous le patriarche de la chirurgie ; type parfait des traditions antiques, véri- table personnification de la confraternité médicale, M. Viricel possédait toutes les qualités du cœur et de l'esprit : nul ne réunissait plu3 de bonté à plus d'intelligence. Je n'oublierai (1) Le programme du concours pour l'Hôtel-Dieu parut en avril 1788; le premier concours eut lieu en juin 1788 ; la nomination de M.-A. Petit eut lieu le 12 juin 1788. Le concours fut institué la même année pour la Charité ; le premier élu fut Aimé Martin aîné, de St-Rambert en Bugey, qui n'entra en fonction que le 23 octobre 1795; François Bugnard fut installé en son absence comme chirurgien provisoire , le 3 août 1793. (2) M.-A. Petit, Cartier, Viricel, e t c . , pour l'Hôtel-Dieu; Martin, Imbert, etc. pour la Charité ; Gauthier pour l'Antiquaille ; enfin Gilibert, Sainte-Marie, Pravaz, etc. en dehors des hôpitaux.