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 322                      ESSAI suit L'HISTOIRE

    La voie était ouverte : une nouvelle conquête , en complé-
 tant l'œuvre si heureusement commencée, vint dignement
 mettre le sceau à toutes les réformes précédentes ; en dé-
 montrant que la science est une, nous avons déploré sa di-
 vision qui ne faisait que la scinder en deux corps isolés.
 Un décret de 1794 la rappela à son unité primitive, en réu-
 nissant dans une même école la chirurgie et la médecine. On
l'a dit avec raison : « En mettant la chirurgie au niveau de la
médecine, le législateur lit un acte de haute sagesse. »
(Pointe, Histoire topog. de l'Hôtel-Dieu de Lyon, 1842). 1       1
fit plus , ce fut un acte de justice pour l'art ; ce fut un grand
bienfait pour la société (1).
    Dans les hôpitaux de Lyon, le chirurgien avait été jus-
qu'alors réduit à un rôle subalterne ; il se trouvait dans un
état de vasselage vis a vis du docteur ; celui-ci, chargé de
la direction du service, faisait la visite des malades que
l'autre se bornait a opérer ou a panser sous ses ordres.
L'Hôpital avait ainsi un chirurgien en deux personnes. (Pé-
trequin, Mélanges de chirurgie, p. 168). Il serait superflu


quatre épitres en vers, qu'il lut dans- les séances publiques de l'Académie de
Lyon : sur les Chagrins attachés à l'exercice de la médecine (1800) ; sur In
Confiance en médecine (1801) , ouvrage qui fut mentionné honorablement;
par l'Institut dans le concours de 1804 ; sur la Reconnaissance envers les
médecins (1802); enfin sur la Douleur (1805). — P . Laurés avait fait pa-
raître, en 1757, un Supplément aux Lyonnois dignes de mémoire,        parodie
de l'ouvrage de Pernetti. « C'est, dit un critique , une satire parfois ingé-
nieuse et assez méritée. » P. Laurès est connu comme auteur de chansons
facétieuses.
  (1) « La médecine et la chirurgie n'étoient, pour ainsi dire, que deux
« branches qui sortoient de la même tige, ou plutôt c'étoient deux noms
« différents du même art. La chirurgie u'étoit qu'une médecine plus
« étendue , car les chirurgiens joignoient aux remèdes internes les secours
« delà main. » (Recherches sur l'origine de la chirurgie, p. 14.)