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DE LA CHlKUKtilE A LYON. 293
Le seul fait culminant de cette époque fut la fondation de
flfôtel-Dieu de Lyon, qui a été le berceau et est devenu le
théâtre d'une importante école de chirurgie, et qui, depuis
douze siècles, a été comme une Providence pour les popula-
tions pauvres des provinces du Rhône et de la Saône. Notre
cité peut revendiquer l'honneur d'avoir créé le premier des
hôpitaux de France dans l'ordre chronologique : ce ne fut
qu'un siècle plus tard, en 660, que celui de Paris fut établi
par saint Landry et le comte Archambaud.
L'Hôtel-Dieu de Lyon fut fondé en 542 par Childebert Ier,
fils de Clovis , et la reine Ultrogothe son épouse. Ce fut a
l'inspiration de saint Sacerdos, prédécesseur de saint Nizier,
archevêque de Lyon, qu'on doit cet établissement de cha
rite ; un double but lui était assigné : XOEuvre des pauvres
et l'OEuvre des pèlerins. Il fut ratifié en 549, sous le ponti
ficat de Vigile, par le 5e concile d'Orléans qui le plaça sous
la sauvegarde de tous les évêques des Gaules. (A. Péricaud,
Docum. historiq.)
Fondé en 542, l'hôpital commença a recevoir des malades
en 546 , et rendit de grands services dans la peste qui dé-
cima la ville en 571 et 597. (Dagier, Hist. de PHùlel-Dieu
de Lyon.)
Le VIIe siècle et la moitié du VIIIe furent une époque de
calamité : le génie de la destruction s'était abattu sur l'Eu-
rope ; la France, du nord au midi, ne présentait que sièges
et batailles ; Lyon en particulier eut a déplorer les plus grands
désastres ; la famine, la peste, les inondations (1) et la
à Lyon dans le deuxième siècle ; Malacarnc ( dans ses Recherches sur lo>
médecins de Savoie), cite une inscription qui porte : Caius Quintus Abas
cantus. (M.-A PÉRICAUB.)
(1) Inondations de Lyon en 580 cl 592. — En 583 une inondation dé-
truit la moitié de la ville basse (GI'II.LAKB , Précis chronologique, 1835), —
Teste meurtrière en 571 et 597.