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                  Î1ES ANTIQUITÉS ECCLÉSIASTIQUES.                      235

ont été conservés, parce que les chrétiens s'en sont servis
et leur ont confié les dernières dépouilles de leurs pères (1).
Les habitants de l'Arles chrétienne n'ont pas eu scrupule
d'emprunter pour cimetière la nécropole de l'Arles payenne
et ont conservé par là, aux arts, plusieurs monuments
précieux qui font aujourd'hui le sujet de notre admiration.
Et dans l'Egypte et la Nubie, un grand nombre de temples
a servi d'églises dans les siècles où la religion chrétienne
fleurissait dans ces contrées et, aux lieux même où étaient
adorés Isis et Osiris, ont été célébrés les mystères sacrés de
notre religion ; nous en avons la preuve dans les croix et
les images des saints multipliées sur les parois de plusieurs
de ces temples (2).
   Sur toutes les hauteurs où les Grecs, les Romains ou les
Celtes avaient leurs lieux d'adoration, l'Église a élevé des
chapelles et des lieux de dévotion qui ont fait continuer le
concours des peuples, en l'ennoblissant et en le sanctifiant;
souvent ces chapelles sont consacrées k saint Michel et
aux saints Anges qui y ont remplacé les divinités aériennes
auxquelles on y rendait hommage. Nos pères, ainsi que les
Grecs, avaient une grande vénération pour les grottes et
les cavernes qu'ils regardaient comme les sanctuaires de
leurs Dieux. Or, nous voyons encore une grande partie de
ces grottes et de ces cavernes sanctifiées par des chapelles
et des autels placés au fond où k l'entrée. Telle est dans
notre voisinage la grotte de Notre-Dame de la Balme. Les

    (1) Voyez Millin : Voyage dans le Midi de la France, lomes H cl m.
—. Monuments de la France, par Delaborde, in-folio, lome i, p. 71. —•
Raoul Rochelle, Tableau des Catacombes de Home, p. 196. — Mabillon,
lier Italicum, t. 1, § 10, p. 81. Il s'exprime ainsi : « Sic prufanis lumulh
« Chrisliani non ruro quasi yropriû usi saut. «
    (2) Description de l'Egypte de l'Institut, passim. — Antiquités de la
îïiibic, par Gau, in-folio.