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LE DOCTEUR V1RICEL. Le docteur Viricel, un des doyens de la médecine lyonnaise, est décédé le dimanche 23 décembre, dans sa quatre-vingt-troi- sième année ; cette mort a surpris tous nos concitoyens, habitués à la verte et robuste vieillesse de Féminent médecin. Né à la Côte-Saint-André, Jean-Marie Viricel était venu de bonne heure dans notre ville et y avait commencé une carrière où ses succès devaient lui obtenir une brillante position. Arrêté en 1793 pour avoir donné des soins aux blessés du siège de Lyon, il avait pu s'échapper providentiellement ; dès que la tranquillité fut rétablie, il se rendit à Montpellier où il se distingua parmi les travailleurs les plus assidus et les plus sérieux. « Au retour de Montpellier , dit M. Bonnet, dans le discours prononcé par l'habile chirurgien sur la tombe de son confrère, M. Viricel concourut pour le majorât de l'Hôtel-Dieu; de bril- lantes épreuves lui assurèrent le triomphe et l'on put prévoir dés- lors tout ce que nos hôpitaux pouvaient attendre de la maturité de son esprit, de l'étendue de sa science, et de la sûreté de son jugement... Sorti des hôpitaux à la fin de 1811, il conserva dans la pratique particulière le rang élevé et la confiance générale à laquelle il avait tant de titres. Pendant plus de quarante ans, il