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DES BEAUX ARTS. 99 gine , attaché comme dessinateur aux manufactures Impériales des Gobelins et de Beauvais, et que ses relations officielles ont mieux servi que n'avait pu le faire le talent de ses compatriotes. Cet artiste avait exposé un Coin de vigne à l'automne et une Vierge entourée des fleurs qui le mettent pour ainsi dire à côté de M.Saint- Jean. On a beaucoup remarqué un autre Lyonnais, M. Comte, élève de M. Robert-Fleury, qui donne plus que des espérances et dont les deux tableaux historiques promettent un bon peintre de plus à notre école dans le genre anecdotique. Vous connaissez les car- tons de M. Chenavard; ce que j'en dirai n'ajouterait rien aux jugements portés sur eux par la presse parisienne, je vous citerai seulement, comme ayant fixé mon attention d'une façon plus par- ticulière, les cartons suivants : un Temps d'Attila, Luther à Wit- temberg, et le beau dessin qui a pour titre Convention nationale. M. Biard a eu quelque succès avec son tableau de grande dimen- sion qui représente le Salon de M. de Nemvierkerke et M. Jac- quand (Dernière entrevue de Charles 1 e r avec ses enfants) m'a prouvé, encore mieux, que le temps de sa gloire et de ses succès était pour lui, comme pour nous, bien définitivement passé. Parmi les sculpteurs M. Fabisch et M. Courtct, l'un avec sa Bèalrix ei sa Jeanne d'Arc enfant, et l'autre avec ses bustes en marbre ont tenu à l'Exposition une place distinguée, et qui fait réellement honneur à notre ville. Au moment de terminer, je m'aperçois que j'ai omis . sans le vouloir, plusieurs de nos artistes lyonnais qui ont figuré cependant, eux aussi, avec honneur dans les galeries de l'avenue Montaigne, ce sont MM. Baile, peintre de fleurs qui a exposé deux tableaux appartenant au musée de Lyon, Berger, Pharamond Blanchard, Sébastien Cornu, Chantre, Bellet-Du-Poisaf, Louis Lamothe, Penet, Jules Vibert, Voile et Maissiat, le sculpteur Cabu chef, M. Saint-Ève, graveur, ancien lauréat de notre école des Beaux-Arts et l'habile architecte, M. Desjardins, dont le remar- quable dessin représentant le Portique de l'abbaye de Charliau (Loire) a été acquis, pour le compte du gouvernement, par M. le ministre d'Etat. J'ai à réparer également un oubli (involontaire vis à vis d'un peintre du talent le plus élevée! le plus pur, M. Gabriel Tyr, élève de Victor Orscl, et aussi lauréat de notre écolo des Beaux-Arts, auteur de deux compositions très-remarquables : VAnge gardien, très-belle peinture religieuse cl sainte Geneviève, fort beau dessin au pastel. Je reconnais aussi que j'ai entièrement négligé de vous parler d'un artiste dont la personnalité bizarre a fait, tout récemment encore, assez de bruit : je veux parler de M. Courbet. Mais celle omission sera de peu d'importance, car ce peintre, en ce moment très-discuté, a le projet, dit-on, de présenter ses tableaux à l'ex- position de notre société des Amis-des-Arls , qui aura lieu le 10 janvier prochain. Somme toute, notre exhibition lyonnaise, la plu.-, nombreuse