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               DE L'EXISTENCE D'UN MONNAYAGE.                  45
eores que le respect qu'elle a eu pour sa Majesté et la considéra-
tion qu'elle a eu pour ses intérêts pendant la guerre, l'ayent
empesché de profiter comme elle l'auroit peu suivant ses privi-
lèges de l'occasion de la fabrique des pièces de quatre sols sur
laquelle elle auroit trouvé un bénéfice très considérable. Ce qui
oblige Mademoiselle de prier Monsieur Colbert de vouloir appuyer
de son suffrage la requeste qu'elle donnera au Roy , s'il l'estime
à propos, par laquelle elle demande le rétablissement des lyards
en leur première valeur de trois deniers , ou qu'il Iuy plaise ac-
corder comme, en 1643, lors de la suppression des doubles , une
indemnité proportionnée à la perte qu'elle en souffre. Lavilité du
prix des fermes qui diminuent tous les jours et la dépense que
Mademoiselle est obligée de faire pour soutenir la dépense que
demande son rang, l'engagent (contre son inclination de ne point
importuner sa Majesté) de luy demander cette grâce qu'elle espère
de la bonté du Roy par l'entremise de M. Colbert. » (Arch. de
l'Empire, KK 601, p. 221).
  L'existence d'un monnayage à Neuville est donc un fait acquis,
et c'est tout ce que j'en ai pu découvrir. Créé , sans doute , pour
satisfaire aux exigences nécessitées par une nouvelle émission
de monnaies populaires, les pièces de quatre sols, il n'eut qu'une
durée éphémère. 11 doit vraisemblablement son origine à l'in-
fluence de l'archevêque de Lyon, qui cherchait par là à donner
quelque relief à une ville à laquelle il avait imposé son nom.
   Daignez , mon cher Directeur, agréer, etc.

                           Votre tout dévoué serviteur,
                                     M.-C.   GUIGUE.

  De Paris , ce 30 novembre 1855.