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 32                CONSIDÉRATIONS SUR LA BOMBES.

 quelles se ré fêle le langage vulgaire lyonnais au xiu" siè-
 cle, participant de la langue d'oil et de la langue d'oc,
 comme notre pays tient du nord et du midi.


   Dernièrement, en compulsant avec M. Guigue, aux Archives de Pans,
les titres du Bourbonnais, parmi lesquels se trouvent mêlés un grand
nombre de titres de la Dombes, le hasard nous fit découvrir le tes-
tament de Guichard, seigneur d'Oingt, en Lyonnais, DE ICOMO, chevalier,
et d'où résulte la preuve, sans réplique, que Marguerite, prieure de Polle-
teins, était sa fille ; ce qui fait tomber devant ce fait irrécusable tout ce
qui a été si compendieusement écrit, soit en Savoie, soit en France,
pour montrer que Marguerite, prieure de Pollcleins, était originaire de
Duyn, en Savoie, près d'Annecy. Ainsi se trouve vérifiée ce qui avait été
soupçonné par M. Péricaud, dans ses Variétés historiques et littéraires, à
savoir que Marguerite, prieure de Pollcleins, était de la famille des sei-
gneurs d'Oingt en Lyonnais.
   Le testament de Guichard, seigneur d'Oingt, qui existe aux Archives de
l'Empire, au registre P. 1360, cote 888, est du jeudi, jour de la fête de
saint Jacques et de saint Christophe, de l'année 1297 (vieux style). L'année
en nos pays commençait alors à Pâques. (Voir la note B.)
  Voici les dispositions de ce testament, relatives à ses filles et particuliè-
rement à Marguerite prieure de Polleteins :
   — « Item Katerine filie mee mille libras vienuenses semel jure institutionis
et pro ipsa maritanda semel do, lego etc. > — Item. Ysabelle et Agneta,
                                             >
fdiabus meis, videlieet Ysabelle moniali de Aly, et Agnetc que débet esse
monialis ejusdem Ioci, centum solidos annue pensionis ad vitam earumdem
do lego, etc. — « Item. MABGAUITE, FILIE MEE, MONIALI ET PKIORISE MOSASTEKII
DE POLOTEYNS, centum solidos annui redditus, ad vitain suam tantum, jure
institutionis do, lego ; et volo et prccipio quod post mortem dicte Margaritc
assedentur quinquaginta solidi viennensium censuales pro anniversario
meo perpetuo in diclo conventu de Poloteyns, etc. » Item conventui et
priorissc de Poloteyns sexaginta solidos viennensium pro una pidancia, etc.
   La mère de Marguerite d'Oingt s'appelait aussi Marguerite, elle n'était
pas encore morte en 1297. — Guichard d'Oingt, testateur, institue pour
héritier ses deux fils : Guichard, qui était déjà chevalier, et Louis. Il prie
Henri de Villars, archevêque de Lyon, d'aider ses deux fils de ses conseils
et de veiller à l'exécution de son testament.
  L'on voit par la publication du testament de Guichard d'Oingt qu'il était