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MANUSCRITS D'ITALIE1. NAPLES. — ROME. —FLORENCE. 1845. Parmi les nombreux objets qui attirent l'attention de l'an- tiquaire assez heureux pour visiter l'Italie, il faut, sans doute, placer au premier rang les précieux manuscrits que possède cette contrée privilégiée. C'est a eux , en effet, que nous devons de connaître tant de chefs-d'œuvre que nous a légués l'antiquité. Notre civilisation , entée sur celle des anciens , serait bien éloignée du point où elle est arrivée, si ces dépôts des connaissances et des idées de deux grands peuples eus- sent été anéantis avant de nous parvenir. Dans ce genre de richesses , l'Italie est sans rivale; plusieurs causes ont pu contribuer a lui assurer cette espèce de supériorité. Pendant cette longue nuit, qui a couvert le reste de l'Europe, l'Italie, plus heureuse , n'a jamais vu le flambeau des lettres et des sciences s'éteindre complètement chez elle. A l'époque de la Renaissance, c'est encore dans ses villes que sont venus se réfugier les savants de la Grèce, chassés par l'invasion otto- mane. Ils lui apportèrent ces beaux manuscrits grecs qu'on admire encore aujourd'hui. Enfin, quelques Papes éclairés , (I) Chapitre extrait d'un Voyage classique en Italie, inédit.