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                                             458            NOTICE SUR CHARLES DE BOURBON.
                                                En 1479, il y eut dans notre ville une assemblée de l'Eglise
                                             gallicane. « On y rappela les principales dispositions de la
                                             Pragmatique, surtout celle qui avait pour objet la supériorité
                                             du concile général sur le pape, et l'on y forma, au nom du
                                             roi et de toute l'assemblée, un acte d'appel au futur concile,
                                             de tout ce que le pape pourrait entreprendre au préjudice des
                                             libertés du royaume (1).
                                                Il paraît qu'en ce temps-là l'archevêque de Lyon conservait
                                             encore une ombre de pouvoir dans le château de Pierre-Scise
                                             puisqu'il y tenait un châtelain. M. Gochard cite une quittance
                                             des gages que l'on payait à ce châtelain, datée du 4 août
                                             1480 (2)
                                                Le 16 de ce même mois, le Chapitre de l'église primaliale
                                             s'assembla cxtraordinairement, et considérant que, vu la peste
                                             qui ravage la ville, tous les chanoines et beaucoup d'autres
                                             ecclésiastiques allaient s'absenter de Lyon, il autorisa le
                                             custode de Sainte-Croix, le sacristain de Sainl-Elienne, le
                                             Trésorier et les Chapelains perpétuels à dire les offices des
                                             chanoines en l'absence de ceux-ci (3)

                                             pour associé François Nasi, et prêta au Consulat des sommes considérables
                                             en 1476 et 1477 pour le payement des taxes royales dont la ville était sur-
                                             chargée. On sait aussi que Laurent de Médicis tenait une banque, rue de
                                             l'Angile, et avait pour facteur, en 1475 et 1476, Lionnet de Roussiz. Suivant
l                                            le P. Menestrier, « Ce sont les femmes, les gabelles et le commerce, qui ont
•                                            « donné lieu à l'établissement des italiens en cette ville. Parch., p. 229,
                                             copie de C. B. Voyez Comines , livre 7, ch. ix; le Mascurat, p. 548 ; les
                                             Célestins de Lyon, p. 24 ; la Biogr. lyonnaise, p. 186.
                                                 (1) Hist. de l'Église Gallicane, livre 19.
I                                                (2) Calendrier pour 1829, p. 40.
t                                                (3) Nouvelles Areh. du Rh., i, 50. — L'Hiver de 1480 à 1481 fut un des
                                             plus froids que l'on ait jamais eu en France jusqu'alors ; toutefois Lyon eut
?                                            moins à souffrir que Paris, où la disette des vins et des céréales fut suivie
|                                             d'une épidémie des plus meurtrières. C. Basset, la Seine dans Paris (Moni-
j-                                            teur du 11 mars 1853).




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