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                       LITURGIE LYONNAISE.                       441
 l'esprit de nouveauté qui gagnait insensiblement toutes les clas-
 ses et qui préludait déjà aux malheurs de notre grande Révolu-
 tion , et malgré les représentations de son illustre Chapitre,
 qu'on voulut introduire dans l'Eglise de Lyon une nouvelle
 liturgie. Après une lutte soutenue d'une manière trop inégale
 devant le parlement de Paris, elle se vit dans la nécessité de la
recevoir. Mais du moins elle ne voulut jamais renoncer à ses
 rites et à ses cérémonies      »
    Mgr de Pins avait l'intention de faire reprendre à son Église le
missel donné par Mgr de Rochebonne, en 1737. Diverses circon-
stances l'empêchèrent de réaliser complètement ce dessein, qui
serait aujourd'hui d'une exécution plus facile ; et, en tout cas,
l'existence de ce missel, antérieure à la révolution opérée par
Mgr de Montazet, prouve que l'on pourra toujours, quand on le
vovàra, revenir aux anciennes règles, qui ne sont ni perdues "ni
oubliées.
    Cet exposé nous fait connaître quelques particularités de la li-
turgie lyonnaise: ainsi, les mots In Mo tempore, placés à la tète
des évangiles ; la formule qui termine certaines oraisons, ainsi
conçue : Qui tecumvivlt et régnât, Deus, ayant trait à l'hérésie
des ariens, au lieu de rejeter le mot Deus à la fin, comme cela se
pratique ailleurs.
    Dans le courant de l'ouvrage, nous remarquons encore plu-
sieurs règles spéciales à Lyon, et qui témoignent de la louable et
minutieuse sévérité avec laquelle cette Eglise a toujours surveillé
les moindres détails.
    Sur les chasubles, elle interdit très-sagement les croix compo-
sées dites parisiennes, dont la forme insolite n'a aucune raison
d'être. L'ombrelle en taffetas blanc dont on se sert à la prima-
tiale pour accompagner le Saint-Sacrement lorsqu'on l'apporte
pour la bénédiction, est un ancien usage lyonnais que l'on re-
trouve dans le rituel de Mgr de JNeufviile, et qui lui a été restitué
par Mgr de Bonald.
    Pendant le carême, le devant de l'autel doit être revêtu d'un
parement de laine blanche avec une croix violette au milieu.
    A Lyon, lorsque le prêtre, à la messe, commence ces paroles