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DE GRIMOD DE LA REYNIÈRE. 383 prouvant que la fatuité leur plait plus que l'esprit et les talents, el en cela il a grandement raison. On s'intéresse non seule- ment à l'amour et à l'établissement de Damis, mais encore au succès de la pièce . . , Conclusion. La Métromanie offre tous les genres d'intérêt, le Méchant n'en offre aucun ; avec infini- ment d'esprit on pourroit faire le Méchant ; un homme de génie pourroit seul faire \g. Métromanie. J'attends votre réponse sur tous ces points, ou la censure d'une opinion avancée peut-être trop légèrement. Vous ne me soupçonnerez sûrement pas dans ce parallèle d'avoir voulu rabaisser la gloire de Gresset ; je l'ai connu dans ma première jeunesse personnellement. J'ai fait profession de l'honorer , de l'eslimer, de le louer toute ma vie , mais rien ne m'empêche d'être impartial, et je suis persuadé que Gresset lui-même n'auroit pas accepté votre éloge. J'ai lu toute entière l'édition en 6 volumes in-octavo des œuvres de M. de Laharpe qui a ruiné le libraire Pissot, et je n»me rappelle pas d'y avoir vu l'excellente dissertation dont vous me parlez sur la Métromanie ; vous me ferez plaisir de m'indiquer où elle se trouve. Tout ce qui concerne cet immortel ouvrage ne sauroit m'être indifférent el ce que je préfère de M. Mole, dans les Châteaux en Espagne , cela ne prouve pas non plus comment n'avez- vous pas pris un abonnement au mois au théâtre des Céles- tins pour le temps où il y a joué, il me semble quec'éloit bien le cas Vous assurez que M. de Fontanes n'a jamais rien fait de mieux pour son bonheur et même pour ses succès littéraires que de se marier. Je «n'ai rien à dire jusqu'à ce que vous ayez prouvé votre assertion Je n'essaierojs pas de la combattre et de défendre la cause du célibat des