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 368              NOTICE SUR CHARLES DE BOURBON.
 chefs, retenu par la goutte dans son château de Moulins, s'en
 déiacha le premier. Le roi lui rendit toute sa confiance, et
 promit en mariage Anne de France, sa fille, au sire de Beau-
jeu. Quant à Mgr de Lyon, « déjà désabusé, dit Àchainlre,
 de l'idée de réussir contre son roi, il se rendit à lui, et comme
 il était d'un caractère souple et insinuant, il n'eut pas de
 peine à regagner les bonnes grâces du terrible monarque
 à qui on ne pouvait plaire que par un dévouement et une
soumission sans bornes (1). » Cependant il crut devoir
se retirer momentanément de la cour et méditer, loin
d'elle, les réformes qu'il se proposait de faire dans son dio-
cèse. En mai 1466, il vint résider au château de Pierre-Scise,
après avoir contraint le sénéchal de Lyon de lui en rendre les
clés.
    Le dimanche 21 septembre suivant, il fit son entrée solen-
nelle et se rendit processionnellement à la cathédrale au mi-
lieu d'un nombreux corlége où l'on remarquait l'archevêque
de Bourges, les évêques du Puy, d'Alais et d'Uzès, Louis de
Bourbon, comte de Monlpensfer et nombre d'autres princes
ou grands seigneurs. La veille, le Chapitre lui avait offert un
Saint Jean d'argent pesant onze marcs (2).
   C'est alors que Charles de Bourbon prit pour son procureur
général « un sage et savant personnage, citoyen de Lyon,
« maistre Barthélémy de Bellièvre, qui manioit toutes les
« affaires de l'archevêché et étoit fort aimé et prisé de son

   (1) Maison de Bourbon, I, 299. — Qu'il nous soit permis de rappeler
ici que Louis XI est le premier de nos rois qui prît le titre de Majesté, et
qui terminât ses ordonnances, en latin, par sic volo, sicjnbeo, et en français,
par tel est notre bon plaisir.Xoyez Henry Estienne, Apologie pour Hérodote,
ch. 27, et le Dict. de Trévoux, au mot Majesté.
   (?) Voyez Severt, p. 362. —C'est par erreur que Le Laboureur, tome 1,
p. 227 de ses Mazures a donné, pour date de cette entrée, l'année 1446.
Savaron a commis la même erreur, p. 86 de ses Origines de Clairmonl.