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ET DE L'ARCHÉOLOGIE. 323 pût y être assimilé. L'antiquité avait dès temples, des basili- ques, nous en avons Fait des Églises et des Bourses (toujours, bien entendu, avec la différence d'un original à une copie) ; mais elle n'avait rien qu'on pût être tenté de prendre pour type d'un embarcadère, et cela a été probablement un bonheur. Les architectes, se croyant libres celte fois, ont su imprimer à leurs œuvres un caractère national. Voilà donc pour le trait saillant. « Appropriation de l'é- difice à sa destination. » Le second trait procédera du premier ; ce sera la disposi- tion des matériaux suivant leur nature et les lois de stabilité et de la durée. Nous avons assez fait de plate-bandes appa- reillées en claveaux, assez de cintres encadrés dans des lin- teaux carrés, assez de contre-sens de toute nature pour en connaîlre les mauvais effets. Au lieu d'aller toujours , par exemple , enchâssant la pierre dans le fer, et le fer dans la pierre, employons chacun des matériaux suivant sa nature. Les matériaux durs et résis- tants d'abord, la pierre de taille dans les parlies inférieures, les angles, les ouvertures; les matériaux plus légers ensuite, pierres ordinaires, briques, tufs, selon les localités et les cir- constances; puis, pour couvrir, le bois ou le métal, et le métal bien préférablement (1). Qu'ainsi, chacun des matériaux se suffise à lui-même placé dans les conditions qui lui sont propres ; autrement, il y aura abus, double emploi, dilapidation. Le troisième caractère de notre architeclure sera sobriété, simplicité et expression dans les proflls et moulures ; ils su- biront la loi générale du bon sens et du goût qui régleront (1) Qu'avons-nous besoin, en effet, pour couvrir un édifice, de le charger outre mesure et de hâter ainsi sa ruine ? Le métal, nous le croyons, est ap- pelé à résoudre complètement , quelque jour, la question si importante de la toiture et de la couverture.