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DE GR1M0» »Ë LA REVMÈRÈ. 295 velles que vous voulez bien nous donner de Fay. Sans vous, nous serions dans une ignorance absolue de ce qui se passe dans ce pays où l'on s'obstine à garder le silence avec tous les habitants de Béziers. M"e de N n'est pas assurément la première qui me trouve un homme singulier ; mais elle a lort d'être surprise de ce que je ne lui écris pas , lorsqu'elle me doit une réponse. Je ne puis juger que ma correspon- dance esl agréable que lorsqu'on y répond ; dès qu'on cesse, je juge que mes lettres deviennent importunes et je les sup- prime. Celle mesure me paroît plus naturelle que singulière ; je vous en fais juge vous-même. Outre ce motif, qui me paroît de la plus grande force, il y a l'article XXVIH, du titre v , du Règlement Epistolaire de M. Aze , qui défend absolument, dans les correspondances les plus importantes, d'écrire deux lettres pour une. Je conviens que je l'ai trans- gressé en faveur de M. Pons de Verdun M. Aze l'a su , je ne sais comment , el m'en a fail les plus vives réprimandes à mon dernier voyage à Paris. Je soup- çonne môme que c'esl pour la même cause qu'il n'est pas venu dîner avec nous, jeudi, 17 mai, que nous l'avons attendu jusqu'à trois heures et demie , et que je ne l'ai point revu depuis, ce que M. Badiou peut vous confirmer. D'après cela , vous jugez bien que je ne puis pas m'exposer une se- conde fois à son ressentiment ; c'est ce que je vous prie de faire valoir, dans votre réponse à M11" de N Si elle er s'obsline à ne pas vouloir répondre à ma lettre du 1 janvier, elle doil présenter une requête dans les formes à M. Aze, avec l'exposition des faits , afin d'en obtenir la permission d'écrire une seconde lettre. Cela demandera du temps , cela occasionnera des frais, mais je les supporterai volontiers pour prouver à ma cousine que ce n'est ni par obstination, ni par mauvaise volonté que je ne lui ai pas écrit, mais bien parce que, lié par une autorité supérieure , il ne dépendoit pas de