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230 UN DÉJEUNER. de l'épouser. Si vous aviez lu ma lettre vous auriez su cela. C'est mon père... Frédéric. Allons, tu t'impatientes. Et que fait-il, ton Hermann ? Lisbeth. Mais, vraiment, grand père, je ne vous comprends plus. Hermann est le fils de voire plus ancien ami, de notre plus près voisin. Nous avons été élevés ensemble, nous nous voyons tous les jours. Son père vous aime tant et il parle si souvent de vous !... Grâce à cette amitié, il consent à notre mariage. Il a du bien, Hermann. Il est gentil, bon, quoique un peu vif. Il est grand, bel homme, joli garçon. Frédéric. Eh bien, épouse-le. Lisbeth. C'est que mon père s'y oppose. Frédéric. Eh ! qu'importe? On ne l'écoute pas. Lisbeth. Oh ! grand père !. Frédéric. Non ! non ! diable ! il faut l'écouter. Mon enfant !.... (à part) Je ne sais pas comment elle s'appelle ; (haut) il ne faut jamais manquer de respect à ses parents, (à part) Je donne de jolis conseils, (haut) Va vers ton père et dis-lui... Monsieur... (à part). Allons bon, je ne sais pas non plus comment s'appelle mon fils. Lisbeth. Je dirai: Monsieur... a mon père?.. Frédéric. Tu lui diras: Monsieur mon père. Lisbeth. J'ai peur que la tête ne lui ait déménagé, à mon pauvre grand père ; il a tant souffert.