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              LE VENT DE LA NUIT.(1)

           Vent de la nuit qui te réveilles
           Quand tout s'endort dans le vallon ;
           Qui fais sonner l'heure des veilles
           Aux clochettes du vieux donjon ;
           Vent inconnu, dont nulle trace
           Ne paraît au regard vivant,
           Toi, dont l'haleine souffle et passe,,
           Si fraîche sur mon front brûlant ;

   Cl) Le 20 janvier de cette année , notre ville perdait une jeune femme
aussi distinguée par ses vertus que par le charme de son esprit. Madame
Saint-Jean, femme de notre célèbre peintre de fleurs, succombait à la suite
d'une longue maladie, et telle avait été sa modestie, elle s'était toujours si
soigneusement cachée derrière la gloire de son mari, que parmi les nom-
breux amis qui l'accompagnèrent a sa dernière demeure, beaucoup igno-
raient qu'elle avait cultivé la poésie avec un remarquable talent. Dans les
derniers mois de sa vie on l'avait même surprise détruisant un nombre con-
sidérable de ces poésies qu'elle n'avait jamais montrées qu'à un petit nom-
bre de personnes, et qui faisaient les délices de son intimité. Nous sommes
heureux de pouvoir détacher de son portefeuille une pièce de vers qui fera
juger de ce talent si élégant, si facile et si pur.
   Mars 1855.                                                 12