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t)artéte$. Malgré l'empressement habituel de la partie lettrée de noire population à se rendre aux séances publiques de l'Académie de Lyon, il était facile de remarquer mardi, 23 janvier, une plus grande affluence que de coutume à la réunion qui avait lieu au Palais Saint Pierre. Tout le monde regrettait vivement que notre Académie des sciences, belles-lettres et arts fût logée si à l'étroit dans la seconde ville de France. Nous espérons que, grâce aux nouveaux bâtiments qui vont s'élever, et aux réparations qu'on doit faire subir, dit-on, à notre vieux Palais Saint-Pierre, l'Académie aura un empla- cement plus vaste et plus commode pour la société qui va l'entendre. Mardi on avait été plus particulièrement attiré par le programme qui promettait un Vif et sérieux intérêt ; l'attente, en effet, n'a pas été trompée. M. Co- marmond a lu un rapport sur les aqueducs, question de circonstance; M. Jjecoq, un éloge de Grognier, professeur à l'école vétérinaire de Lyon, savant distingué, littérateur de mérite et membre de notre académie ; M. Bonnet, professeur à l'Hôtel-Dieu, un discours attentivement écouté et vivement applaudi : De l'influence des lettres et des sciences sur l'éducation. Dans ces pages profondément pensées et que nous donnons à nos lecteurs, M. Bonnet fait voir que les lettres favorisent bien plus volontiers que les sciences les notions du beau et du bien, et font pénétrer plus avant dans la connaissance de Dieu et de l'homme. On était touché de voir le savant professeur rendre aux lettres un tel hommage. Enfin , M. Durieu a fait un éloge du baron Rambaud, qui a été d'autant plus apprécié qu'on avait craint d'abord que M. Bonnet n'eût captivé toute l'attention de l'as- semblée. M. Durieu a fait ressortir avec habileté les services que M. Ram- baud avait rendus à la cité, et le public, encore une fois sous le charme, a témoigné largement à l'orateur combien il avait eu de plaisir en l'écoutant. Nous espérons pouvoir donner à nos lecteurs quelques extraits de ce discours. — Trois cours de la Faculté des lettres, les cours d'histoire, de littérature française et de philosophie, attirent en ce moment de nombreux auditeurs