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 46                  «'ETIENNE DE VILLENEUVE.
  d'impérissables fondements à l'histoire de Lyon. Les diverses
  classes de documents, qui sont rassemblés dans ce recueil, ne
  promettent cependant pas l'exactitude absolue, impossible pour
  toute histoire et surtout pour la notre; mais on est certain,avec leur
  appui, d'arriver à une grande exactitude relative sur les faits im-
  portants, et on ne peut rien exiger de plus. La découverte du
 Cartulaire d'Etienne de Villeneuve, déjà suivie de celle du regis-
  tre des syndicats, peut donc être présentée comme une bonne
 fortune à laquelle doivent applaudir tous ceux qui prennent in-
  térêt à l'histoire de notre cité.
     Cette notice n'était pas terminée, qu'un manuscrit bien autre-
 ment important m'était signalé dans les Archives de l'Hôtel-de-
 ville; ce n'était rien moins qu'une histoire officielle de notre
 fabrique de soierie, en trois énormes volumes très-grand in-
 folio, sous ce titre.- Recueil du Précis des titres et papiers de
 la communauté des marchands et des maîtres-fabriquans de la
 ville de Lyon. Le tome 1er commence à l'année 1536 et s'arrête
 en 1749. Un frontispice, dessiné avec goût, représente les armes
 de France et les emblèmes de la fabrique, des pincettes, des
 forces et la navette. Un oiseau, qui parait être un ibis, tient une
 navette dans son bec, tandis qu'un Génie déploie des étoffes en
 damas. Cette composition a ces mots pour légende : ex tutela
 orta est, legibus Jloret. Ce tome premier a 484 pages et est
magnifiquement relié en maroquin noir, protégé par des coins
 en cuivre doré. Le tome II a 300 pages et embrasse les années
 1750 à 1763 : son frontispice montre des Génies qui portent les
marques distinetives de la fabrique; une corne d'abondance
verse des flots de pièces d'or, et on voit au bas de la page la ta-
ble de travail et les ustensiles d'un dessinateur. Voici la légende:
Artis eorum concordia naturam superat. Le volume est revêtu
de maroquin rouge avec le même luxe et dans le même genre que
le précédent. Le tome Ili, couvert seulement de parchemin, va
de l'année 1763 à une époque voisine de la révolution. On voit,
sur le frontispice, la fabrique sous les traits d'une jeune femme
qui repousse le Temps ; la légende est cette vérité : Quamdiu
regnabit luxus, tamdiu jabriea subsistet. Un tome IV relié en