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SUR LE DIOCÈSE DE LYON. 21 revod , son frère, qui étoit gouverneur de Bresse, et en grande considération ; en telle sorte que le duc envoya à Rome auprès du pape Léon X pour l'obtenir. En quoi il y eut grande difficulté, à cause de l'intérêt qu'y avoit l'ar- chevêque de Lyon , et par conséquent le roi, comme aussi le duc de Bourbon , à cause de la Dombes, et la duchesse Marguerite d'Autriche, comme comtesse de Bourgogne, parce que, pour composer cet évêché, on prenoit la Bresse, la Dombes, et ce du comté de Bourgogne et de Bugey qui est du côté de Lyon. Pour Je consentement de la duchesse Marguerite, il fut obtenu fort facilement; mais tous les autres s'y opposèrent, nommément le roi François I er , bien que, pour le satisfaire, le duc offrît de faire qu'en mesme temps les évoques de Thurin, de Genève et autres, qui avoienl une partie de leurs diocèses en France, en fe- roient cession aux évoques plus prochains, ainsi que le roi en ordonnerait. La ville (de Bourg), qui passionnoit cette affaire, envoya M. Aimé Chanlire, docteur en médecine, à Rome, pour en solliciter les bulles, qui, après avoir em- ployé tout le crédit de son prince, et désespérant d'en pou- voir venir à bout, y réussit à la fin par la faveur de l'empe- reur Maximilien , qui écrivit au pape pour le duc de Savoie. Mais le roi, irrité de ce que les bulles avoient été expédiées à son insu , apporta à l'exécution tous les empeschemenls imaginables, nonobstant que Maximilien lui en eût écrit à Neusladt. Toutefois , comme la Bresse en ce temps là obéis- soit au duc de Savoie, la chose passa. « Léon X, donc, érigea l'église Notre-Dame (de Bourg) en cathédrale, avec dix-sept canonicats et autant de pré- bendes, y comprises les trois dignités de prévôt, chantre et sacristain, et à la nomination du duc de Savoie. Louis de Gorrevod, évêque de Maurienne et abbè d'Ambronay, fut pourvu de l'évêché , et parce que lors de ladite érection il y