page suivante »
27-1 NOTICE SUR SAINT-RAMBERT-BE-JOUX. et ne supportent pas la discussion. On était, il y a quelques an- nées, fort curieux de ces sortes de rapprochements; une critique plus sévère en a fait justice. Vers Tan 1080, sous l'archiépiscopat de saint Jubin ou Gé- buin, Gillin, comte de Forez, obtint une portion considérable des corps de saint Domitien et de saint Rambert, qu'il donna à l'ab- baye de Saint-Rambert sur Loire , laquelle était primitivement dédiée à saint André, et se trouve près de Montbrison. Le bourg qui avoisinc cette abbaye changea dès lors son nom d'Occiacum ou Occianum en celui de Saint-Rambert. Il n'est point situé sur la rive droite de la Saône, comme l'a cru M. de La Teysson- nière, mais sur la rive gauche et à quelque distance delà Loire. Cet historien a été induit en erreur par le nom de Saint-Ram- bert et par l'ouvrage où il a rencontré le récit de cette transac- tion, et où il est, en effet, question d'un autre village de Saint- Rambert. Mais, Le Laboureur, auteur des Masures de l'ile Barbe, ne dit nullement que ce fut à File Barbe, ni même à Saint-Ram- bert l'ile Barbe que l'on fit le transport des saints Domitien et Rambert ; il dit seulement qu'il arriva au temps de l'un des trois abbés de l'ile : Ogier, Clément, et Guigues I, et qu'il se fit du pays de Bugey au monastère de Saint-André. Or, l'abbaye de l'ile Barbe qu'il faut se garder de confondre avec le village de Saint-Rambert qui en est séparé par la Saône, avait bien été dédiée'aussi à saint André , avant le IVe siècle , mais elle avait passé avant le Xe sous le vocable de saint Martin et de saint Loup ; puis le petit bourg situé en face de l'ile n'eut jamais d'ab- baye, mais seulement de modestes chapelles dont l'une servait de paroisse ; celle-ci qui était dédiée d'abord aux SS. Minervius et Eléazar, changea de nom à l'époque de la translation qui nous occupe, ou un peu plus tard. Ce sort lui fut commun avec une quatrième église de Saint-Rambert, celle du diocèse de Vienne en Dauphiné, où l'on n'a jamais vu, non plus, le corps de saint Rambert. L'histoire de la translation n'est donc point rapportée de deux manières différentes, comme s'en plaint M. de La Teys- sonnière, et la version de M. Depery, plus claire que celle de Le Laboureur, est, au fond exactement la même. Le seul point se-