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* BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 81 qu'il a des notions exactes des divers cols des Alpes, des acci- dents notables des montagnes de l'Isère, des divers cours d'eau qui arrosent cette riche contrée, des routes et des souvenirs inté- ressants qu'elle renferme. On convient que c'est « une excellente « topographie, très-curieuse, très-précieuse, très-exacte encore « aujourd'hui. » Faut-il s'étonner qu'il ait porté ses investigations jusque sur les contrées environnantes ? C'est précisément ce qui, à nos yeux, donne de l'intérêt à son livre. Nous voudrions qu'il l'eût fait davantage de notre côté. L'Allobrogie était le pays renfermé entre le Rhône et l'Isère : soit. Mais le Dauphiné s'est ensuite étendu plus loin au midi et a renfermé d'autres peuplades : celles, par exemple, des Voconces et des Tricastins. D'ailleurs, pour bien faire connaître les Allobroges, il fallait décrire les peuples habi- tuellement en relation avec eux dans toutes les directions, et c'est ce qu'il a fait en historien bien avisé ; il a été ainsi conduit à parler des Ségusiaves, c'est-à -dire des peuples de la Bresse, du Forez et du Lyonnais, ce dont nous ne pouvons que lui savoir gré. Il y a, outre cela, dans son ouvrage, un mérite historique très- réel et d'une grande portée. Quand l'historiographe André Duchesne, qu'on a appelé le père de l'histoire, parce qu'en effet il a mis de l'ordre dans toutes nos chroniques et les a classées méthodiquement, publia ses Antiquités des villes et châteaux de toute la France, en 1610, et son Histoire des Ducs et Comtes de Bourgogne, en 1619, et ses Histoires et Généalogies des maisons célèbres, particulièrement celles des comtes d'Albon et Dauphins Viennois, en 1628, il eut soin de se procurer le pré- cieux manuscrit d'Aymar ; il est même très-présumable que François Duchesne, son fils, historiographe aussi, s'en est servi, lorsqu'en 1647 et 1668 il donna deux nouvelles éditions des Recherches sur les villes et châteaux de la France, et que les savants auteurs de Y Art de vérifier les dates en ont fait également leur profit. On sait, en effet, qu'il expose très-bien « l'histoire « du second royaume de Bourgogne depuis sa fondation sous - Boson, jusqu'à sa réunion à l'empire (15 oct. 879. — 6 sep- < ô