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406 L. BUTAVATND. tude du dessin ; c'était diminuer d'autant celui qu'il avait employé jusque-là a des travaux lucratifs pour subvenir à ses besoins, à sa subsistance. L'espoir de devenir plus habile des- sinateur, et aussi, s'il entrait plus tard dans quelque atelier de la capitale, de s'y présenter moins novice , le décidèrent, le 16 avril 1829, à se faire inscrire sur les registres de l'école des Beaux-Arts, en remplissant toutes les conditions exigées. La sollicitude qu'il nous inspirait ne lui fit pas défaut dans cette nouvelle phase de ses études, non plus que celle du digne Directeur de l'Ecole. 11 suivit régulièrement les cours supérieurs et se distingua toujours par son aptitude et son infatigable activité. Nos premiers artistes peintres, sculpteurs et architectes ne tardèrent pas à s'adresser à lui pour des reproductions gravées. Nous n'en citerons ici que les principales exécutées à Lyon. En dehors des petits ouvrages qu'il livrait au commerce de la librairie, il grava, en 1830, les plans et élévation du Grand- Théâtre de Lyon, reconstruit sur les dessins de M. Chena- vard (1). Après en avoir tiré un certain nombre d'épreuves, on plaça ce cuivre sous la première pierre de l'édifice. En 1831, il grava pour M. le directeur Artaud (2) une très-grande planche de 0,78 c. sur 0,60 c., représentant le plan géométral de Lyon sous l'empire romain. Nous avons cru devoir mentionner les premiers pas et les premiers ouvrages de Butavand , dans cette carrière ouverte sous des auspices si peu favorables, parce que rien n'est in- différent dans les débuts d'un artiste qui a su s'élever par la (1) M. Chenavard, architecte du département et professeur d'architecture a l'École des Beaux-Arts de Lyon. (2) M. Artaud, quoique charge de la direction générale des établissements des Beaux-Arts réunis au palais Saint-Pierre , était conservateur des anti- quités de la ville de Lyon. Ce sont les savants mémoires qu'il publia sur Ujon antique, qui lui ouvrirent les portes de l'Institut.