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                             ÉTUDE
                                     Sl'R




     BLAISE PASCAL.
                            SUITE ET FIN (1).




                                     lit.

    Pascal mourut avant d'être connu : les Pensées n'étaient point
 publiées ; de ses œuvres scientifiques, une ou deux à peine étaient
 parvenues à la foule ; les Provinciales avaient fait du bruit,
mais c'était un livre de parti. Le public savait confusément que
Pascal était homme d'esprit, savant et janséniste ,• ses amis seuls
pouvaient le juger. Leur jugement le portait plus haut, parmi les
esprits les plus puissants et les plus étendus qu'on eût vus. Et
quand le temps eut abattu l'envie, dissipé les calomnies, éteint
les passions, éloigné les événements et les gloires rivales qui
divisaient ou détournaient l'attention publique, éclairé graduel-
lement toutes les faces de son génie, la postérité surprise poussa
un cri d'admiration, et fut de l'avis d'Arnaud et de Nicole.
   Sa gloire néanmoins a subi comme toutes les gloires le flux
et le reflux des jugements humains. Elle a reçu les injures des
partis les plus contraires.- des Molinistes, au XVIIe siècle ; des
Incrédules au XVIIIe, et au nôtre des Ultramontains. Les Jésuites

  (1) Voir tom. vi (nouvelle! série), p. 26T.