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204 -                      DE LA FOLIE.

mauvaise surnaturelle dans la folie , c'est ce qui ne se peut
faire , qu'on le sache bien , sans ridiculiser en même temps
les récits sacrés de cet Évangile, auxquel tous les esprits sains
et les cœurs droits reconnaissent pourtant, d'autre part, si
unanimement les caractères de la vérité divine.
    Sans doute, la folie, ou le dérangement mental, peut te-
nir, et tient même souvent à des causes physiques et à des
accidents matériels auxquels Dieu a voulu que l'Esprit fût, en
quelque sorte , subordonné, par suite de son association avec
le Corps. Les réactions naturelles et incontestables de la Ma-
tière et de la Chair sur l'Esprit suffisent à l'explication ordi-
naire de ces phénomènes étranges du dynamisme mixte de
 l'être humain.
    Mais il est des folies, et en très-grand nombre, qui ont
 une origine mauvaise et immorale dans l'individu ou dans la
 race; et, dans celles-là, l'Evangile nous dit formellement que
 le diable ou démon peut y être de moitié. Que sont, en effet,
 les démoniaques de l'Evangile, si non des insensés , des
 fous furieux ou des idiots, auxquels la toute-puissance de
 N.-S. Jésus-Christ rend la vie pleine de l'intelligence et de
 la raison ? « Et ils virent celui qui était tourmenté par le dé-
  « mon, assis, vêtu et ayant l'esprit sain » (1). « Il a en lui un
  « démon et il est insensé, » osent dire les Juifs de Jésus lui—
  « même (2).
     L'Evangile est plein de ces faits surnaturels et nullement
  figuratifs ou allégoriques, où le démon vaincu abandonne
  ses pauvres victimes dans un étal tel que la puissance divine
  peut seule les ranimer; et c'est pour cela que le Christ donne
  perpétuellement ces hautes guérisons spirituelles en preuve

   (1) Et viderunt illum qui a DÅ“monio vexabatur, sedentem. vestitum, et.
tante mentis (S. Math. V, 15).
   (2) DÅ“monium habet, et insanit (S. Jean, X, 20).