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32 HISTOIRE DE LA, VILLE GENAY A huit kilomètres de Trévoux. i ' " zone. Chaque habitant a 67 ares. L'hectare donne de revenu 5y le. 97 cent. Genay faisait partie du Franc-Lyonnais, dont il fut pendant quelque temps le chef-lieu. Il dépendait de l'archiprêtré de Dom- bes et avait pour collateur de la cure le Chapitre de Saint-Jean de Lyon. Genay, appelé dans les anciens titres Joannacum, est situé au pied à "un coteau, à trois kilomètres de la Saône. On ne peut le voir de cette rivière, parce qu'il est presque caché par les arbres qui l'environnent et qui en embellissent l'approche. Ses mai- sons, généralement construites en pizaî, ne manquent pas de grâce, mais sont disposées irrégulièrement ; il y a, près de l'église, une place assez grande plantée de tilleuls. Du haut du coteau qui domine le village, on jouit d'une jolie vue sur la Saône §t la riche montagne du Mont-d'Or. L'église, dédiée à sainte Marie Magdeleine, a été nouvellement reconstruite : elle est belle et a trois nefs ; la nef du milieu est voûtée à plein ceintre et séparée par des colonnes des nefs la- térales. A l'avant-chœur sont deux chapelles : elles sont voûtées avec nervures et du style gothique, ainsi que le chœur. On re- marque aussi dans cette église de beaux vitraux et trois autels en marbre blanc. Elle est située dans l'enceinte d'un vieux châ- teau qu'on nomme maintenant le Fortin, dont il reste encore la porte principale, une partie des murs et des tours garnies de meurtrières. L'ancienne église a dû être incendiée avec le châ- teau, car, en cherchant des matériaux, on a trouvé du bois brûlé et presque pulvérisé dans des restes de vieux murs jaunis. Au sud et à quelques pas, est un autre château qui autrefois appartenait à la famille de Rancé et en portait le nom ; il a passé depuis à la famille Dupeloux. Genay, comme nous l'avons dit, faisait partie du Franc-Lyon- nais, petit pays que les archevêques de Lyon possédaient dans les terres de l'Empire et qui jouissait des franchises et des pri-