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10                              POÉSIE.
     La caille et la perdrix chantent dans la rosée ;
     Les charrettes de foin reviennent avec bruit ;
     L'ombre gagne la plaine, et la terre embrasée
     Appelle en frémissant les baisers de la nuit !

 Salut, ô Juin fécond ! campagne blonde et gaie,
 Beau fleuve qui te perds au loin dans les vallons,
 Ondoyante moisson, et bruyante futaie,
 Fermes qui blanchissez sur les verts mamelons,
 Prés riants ombragés de saules et de vernes,       ,
 Vignes qui brunissez sur le flanc des coteaux,
 Seigles qui jaunissez près des champs de luzernes,
 Soupirs du rossignol, bêlement des troupeaux,
 Chansons des paysans aux syllabes traîna'ntes,
 Voix de l'homme et du ciel, sublime soir d'été,
 Salut! Vous apaisez mes blessures saignantes,
 Et je renais par vous à la sérénité.
                                      Charles   REYNAUU.