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BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. 503 celle que le livre de la Périodicité a développée. M.»Perrin n'a jamais dit qu'au sein de l'homme le sens intime (l'âme) et le principe vital fussent dans un état d'opposition ; si ce n'est qu'il a constaté que la volonté a cette admirable puissance de ramener au degré normal les mouvements désordonnés du principe vital que l'explosion des passions entraine. Mais, bien loin d'être constitués en lutte au sein de l'organisation hu- maine, le sens intime et le principe vital y existent dans un état de fusion indivisible, et c'est cette union qui constitue un dynamisme dont l'homme offre seul l'exemple. C'est par cette double force que l'homme prolonge sa vie bien au-delà des limites que semble lui assigner son organisme, et qu'if supporte les variations de saison et les différences de climats plus que tous les animaux, qu'il dompte les périls où tous succomberaient, parce qu'il leur oppose la liberté, le courage moral et la raison, bien supérieurs à la force brutale et à l'instinct. Oui, la carrière terrestre de l'homme est une lutte perpétuelle dans le domaine physique comme dans le do- maine moral ; plongé au sein de la vie générale qui procède sans cesse par rénovation, en décomposant, l'être doué de la vie partielle et relative ne peut se conserver, pour un peu de temps, qu'en veillant et en combattant. Mais, dans ce combat, l'homme a des armes que les autres espèces n'ont pas ; car son âme veille et combat avec lui. 11 y a, suivant M. le docteur Perrin, une périodicité qui est l'expression de la vie active et normale ; il y en a une autre qui est comme le cri d'alarme poussé par le double dy- namisme vital, en présence d'un péril ou d'un obstacle que rencontre le jeu de la vie dans l'organisme. Cette périodicité, M. le docteur Perrin l'appelle pathologique, parce qu'elle est propre à l'état de maladie. Ses mouvements offrent tous les signes d'une lutte entre là vie et la cause délétère. « En pré- sence de ces explosions intermittentes, dit M. Perrin, on ne