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ï/54                    LE MARQUIS DE COULANGES.

       Mesdemoiselles Beraud l'Aînée et la Cadette
       Pour appeler leurs gens font marcher          la sonuclle,
       Et l'on voit aussitôt ou Bruuette o u N a n e l t e .

       Mesdemoiselles Beraud l'Aînée et la Cadette,
       Voudraient voir l'Opéra de Cadrnns on à'Admet'? ,
       Mais l'on ne voit ici i|iie de franches mazettes.


       Mesdemoiselles Beiand l'Aînée et la Cadette
       .le prends congé de vous et de vos deux cornettes,
       ,le m'en vais à Paris, et. je vous y souhaitte.


       Mesdemoiselles Keraud l'Aînée et la Cadette,
       Souvenez-vous de moi, et dans votre cassette,
       Gardez bien mes ehans'ins, ce ne sont point sornettes.



    Nos deux demoiselles sont, sans doute, les mêmes que les deux
sœurs louées par Le Pays dans la seconde partie de ses Pièces
choisies (1). Madame R. (peut-être madame de Rochebonne) vou-
lait en faire épouser une à ce poète (2), mais elle ne put y réussir.
 (1 nous souvient que, sous la Restauration, demeurait, place neuve
Saint-Jean, un de leurs petits neveux ; c'était un vieux célibataire,
second tome de l'Harpagon de Molière. Un jour, son domestique
n'ayant pu trouver le domicile de la personne chez laquelle il l'avait
 envoyé ; sur son refus d'y retourner, il sefàcha tout rouge, et lui
dit: « Eh ! bien, j'irai moi-même, mais donne moi tes soulier»,
 « caril n'est pas juste que j'use les miens en faisant ton service. »
    S'il fallait en croire Gacon, Coulanges aurait voulu queBaillet
le mit au rang des poètes lyriques. Cette prétention, vraie ou
supposée, fournit au Poète sans fard le sujet de-cette épi-
 gramme:

               Coulange a grand tort, s'il prétend,
                  Pour quelques chansonnettes,


   (1) La Haye, 1681, iu-l l 2, p. 51 et 3 5 .
  (3) NouveUes œuvres i\e Le Pays, Paris I77 1 J, tome 2, p. 2 5 7 .